• Objectifs :
1/ Tester différentes variétés sur leurs valeurs respectives pour les deux marchés ("frais" et « transformation ») et tenter donc de répondre :
- à la demande des consommateurs (restauration privée ou collective) qui est de plus en plus axée sur des produits agricoles de proximité et si possible issus de l’agriculture biologique.
- à la demande des entreprises régionales de la filière bio qui ont une activité commerciale significative avec le secteur de la distribution spécialisée bio très demandeur d’un approvisionnement relocalisé en région (Alterbio, Biocash, Tutti Verdi, Pronatura 66)
- à la demande de transformateurs régionaux du secteur brasserie, et de transformateurs de la filière bio, fabricants de chips en Rhône Alpes
- à la demande des producteurs, qui ont un intérêt grandissant pour la diversification des cultures afin d’être moins tributaires des prix aléatoires et fluctuants des monocultures.
- à la demande des professionnels/producteurs en matière de références pour des cultures de diversification
- à la demande des producteurs de pouvoir mieux commercialiser les tubercules écartés du marché de frais.
- à la demande des transformateurs « bio » et du projet de brassage de travailler sur un itinéraire de plein champ bio.
2/ Affiner la technique de multiplication par bouturage sur place
3/ Etablir une fiche technique de culture adaptée aux conditions locales (production de boutures/plants, fertilisation, irrigation…)
Implantation dans différentes conditions pédoclimatiques des variétés susceptibles de répondre aux critères retenus.
- Plaine de Roussillon : CENTREX (parcelle en AB), Civambio 66 (parcelle plein champ en AB)
- Zone littorale Hérault : CEHM (parcelle en AB), Cévennes- CRA L-R : 2 parcelles en rotation avec « pépinière d’oignons doux » plein champ en culture conventionnelle sur 2 types de sol (sableux et schisteux).
Variables observées :
- rendement (Tonnes/ha),
- qualité gustative : comparaison des variétés de différentes couleurs (orangée type Beauregard, blanche, et violette)
- qualité « brasserie »,
- proportion tubercules sélectionnée « bouche »,
- quantité d’eau utilisée pendant la culture,
- quantité de fertilisants utilisée, état (phyto) sanitaire pendant la culture et après la récolte.
- volumes/calibres commercialisables en fonction de la destination du marché.
Est-il possible de produire de la patate douce en zone Cévennes en dégageant un revenu intéressant? Les producteurs de la zone AOP "oignons doux des Cévennes" cherchent à réaliser des rotations sur leurs terrasses de cultures afin de pouvoir produire de façon durable sur leur territoire. Ils cherchent donc à diversifier leurs productions avec des cultures "économiquement intéressantes" dont la famille botanique et les bioagresseurs seraient différents de ceux de l'oignon. Compte tenu des conditions climatiques et pédologiques des Cévennes, il est nécessaire de vérifier quels types de plants (boutures non racinées ou mottes) , quelle période de plantation, quelles variétés sont adaptées à la zone. Les sols sont très filtrants et comme les racines ont tendance à plonger, le problème principal reste la maitrise de la récolte sans casser de tubercules. La mise en place sur buttes hautes semble incourtournable mais pose des problèmes à résoudre pour les réaliser dans ces types de sols en valorisant au mieux les surfaces des petites terrasses. Les producteurs de la zone sont équipés en irrigation par aspersion avec des pompes adaptées à ces débits et si cette culture de patate douce s'avérait intéressante, il faudrait quelle puisse être conduite avec ce type d'arrosage. C'est donc dans ces conditions avec un paillage biodégradable microperforé pour maitriser les adventices que les essais ont conduits.
Le CIVAM BIO 66 prévoit d'évaluer plusieurs itinéraires techniques de la patate douce en conduite bio sur 3 sites de production: Elne, Alénya et Saint Nazaire (66).
-Plantation sur butte paillée. Désherbage manuel et broyage au giro broyeur suivi d'un passage manuel pour couper le départ des tiges au sécateur. Récolte mécanisée, calibrage et conditionnement réalisé sur l'exploitation.
-Plantation sur billon non paillé. Passages de bineuse à doigt et désherbage manuel autour du pied et à la binette à main. Broyage à l'aide d'un giro broyeur. Récolte mécanisée par la récolteuse à pommes de terre de la coopérative. Apport en caisse vrac à la coopérative.
-Plantation sur billon paillé. Désherbage manuel à la rasette dans les sillons. Retrait manuel des fanes à la récolte, récolte au soc avec tracteur vigneron enjambeur. Apport en caisse vrac à la coopérative.
La plantation sur paillage plastique semble indispensable pour limiter la présence d'adventices et donc les couts de production
Le CIVAM BIO 66 prévoit de faire un suivi de la pression taupin ainsi que des mesures de la teneur en nitrate dans le sol avant plantation et en cours de culture.
Noms des partenaires | Pays concernés | Programme de développement rural | Type de partenaire |
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Lucille GUIGAL CEHM Mas de Carrière 34590 Marsillargue lguigal@cehm.net 04 67 71 81 27 |
Languedoc-Roussillon | Autre | |
Anne BOUTITIE Chambre d'Agriculture Régionale Mas de Saporta CS 30012 - 34875 LATTES CEDEX anne.boutitie@lrmp.chambagri.fr 04 67 20 48 02 |
Languedoc-Roussillon | Autre | |
Patrick MARCOTTE Civam BIO 66 patrick.marcotte@bio66.com 04 68 35 34 12 |
Languedoc-Roussillon | Autre |