Le pou rouge des poules, Dermanyssus gallinae, est un acarien suceur de sang des oiseaux. La prévalence de cet acarien est élevée dans les élevages de pondeuses. Il est responsable de dégâts directs avec une augmentation du stress et de la mortalité chez les volailles, ainsi que du taux d’oeufs déclassés et peut entraîner des problèmes d’anémie chez la poule. Le pou est également responsable de dégâts indirects, en tant que réservoir, voire vecteur de micro-organismes pathogènes comme les salmonelles ou le virus de la maladie de Newcastle. Cela se traduit par une augmentation accrue des risques sanitaires en élevages de pondeuses et par une perte économique au niveau de la production d’oeufs coquilles. Il engendre également des dégradations des conditions de travail de l’éleveur en étant responsable de démangeaisons. Le pou rouge a des particularités biologiques qui le rendent très persistant dans les bâtiments d’élevage. Il ne vit pas sur son hôte, ne se déplace dessus que pour des repas rapides et se nourrit successivement sur plusieurs hôtes différents.Après son repas de sang, l’acarien se loge dans des interstices étroits où il réalise toutes les étapes de son développement. Ce mode de vie particulier le rend très difficile à contrôler, les acaricides pulvérisés n’atteignant qu’une toute petite portion des populations de poux.
Ainsi, les éleveurs de poules pondeuses sont demandeurs de solutions pour contrôler les populations de poux rouges dans leurs bâtiments d’élevage afin d’améliorer la santé et le bien-être des poules pondeuses, de limiter les pertes économiques liées au déclassement des oeufs et à la baisse de productivité et d’améliorer leurs conditions de travail.
Le pou rouge des poules, Dermanyssus gallinae, est un acarien hématophage ayant de lourdes conséquences en filière poules pondeuses. Du fait qu'il réside dans le bâtiment d'élevage et non sur son hôte, il cotoie tous les autres usagers des microhabitats des bâtiments d'élevage. cela en fait un excellent candidat pour la lutte biologique par conservation. L'objectif du projet BIOPTIPOU est d'évaluer la faisabilité d'une lutte biologique contre le pou rouge et d'identifier les assemblages d'agents biologiques permettant de maîtriser le développement des populations du pou.
La première étape du projet BIOPTIPOU était d'évaluer la faisabilité de lutte biologique par conservation contre le pou rouge en validant ces trois prérequis :
- présence d'ennemis dans le bâtiment d'élevage;
- capacité de ces ennemis à percoler de l'extérieur vers l'intérieur des bâtiments;
- influence des pratiques d'élevages sur la composition des communautés;
Pour cela, des prélèvements ont été conduits dans 20 élevages tous les trois mois pendant 15 mois pour caractériser les communautés d'arthopodes du fumier. La seconde étape, qui nécessite d'évaluer le potentiel suppresseur des assemblages d'ennemis et de caractériser leurs exigences de survie, a été conduite au laboratoire.
Le pou rouge des poules, Dermanyssus gallinae est un acarien hématophage impactant de façon importante la filière poules pondeuses. Du fait de son mode de vie à distance de l'hôte, il partage son milieu de vie avec de nombreux autre arthropodes, dont certains peuvent compter parmi ses ennemis. La lutte biologique par conservation consiste à favoriser l’activité de ces derniers. C'est le mode de lutte que nous comptons initier à travers ce projet. La première action du projet BIOPTIPOU conduite en 2016 et 2017 a permis d'établir la composition des communautés d’arthropodes et autres eucaryotes naturellement présents dans les bâtiments de poules pondeuses grâce à des suivis sur 15 mois de 20 bâtiments d’élevage. Plus de 15 espèces d’acariens potentiellement prédatrices d’acariens (principalement Mésostigmates, ainsi que du genre Cheyletus) ont pu être identifiées. L’analyse des données d’inventaire a mis en évidence des corrélations significatives entre la densité de certaines espèces et celle des poux rouges. Deux espèces sont en corrélation négative et semblent donc intéressantes pour la lutte biologique. Enfin, l’étude de l’ADN environnemental a mis en évidence des corrélations positives et négatives avec d’autres eucaryotes, notamment des champignons.
Noms des partenaires | Pays concernés | Programme de développement rural | Type de partenaire |
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Séguy 693, avenue Théodore Aubanel - 84500 BOLLENE s.gastinel@seguy.oeufsudest.com 04 90 30 36 34 |
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