Mise en place de stratégies de lutte biologique innovantes dans les exploitations réunionnaises de Vivéa

L’objectif du projet ALISA est de développer des stratégies de contrôle alternatives afin de réduire voire même supprimer l’utilisation de pesticides chimiques. Il aura pour ambition une production plus saine et durable pour cette île tropicale. L’objectif est de remplacer progressivement l’utilisation de pesticides chimiques par des solutions biologiques. L’approche et les actions proposées sont liées à l’agro-écologie, dont les résultats sont la réduction des intrants chimiques à fort impact environnemental, la facilitation et le retour vers la biodiversité naturelle sur les parcelles et, à long terme, le retour à un équilibre biologique au niveau de l’exploitation.

Le projet est soutenu par la coopérative VIVEA, qui jouera un rôle d’animation, de conseil, et d’expertise. En complément, le projet implique de nombreux partenaires pour atteindre des ambitions professionnelles, techniques et scientifiques. ALISA vise à faciliter l’adaptation et la transmission de nouvelles méthodes de contrôle biologique. Ces solutions biologiques sont proposées par « La Coccinelle», partenaire de ce projet, en tant que partie prenante du développement de ces catégories d’insectes. « La Coccinelle » prévoit de diversifier l’éventail de ses auxiliaires, jusqu’à 4 insectes supplémentaires en 2020. ALISA permettra aux producteurs de prendre part au développement de ce panel d’auxiliaires en effectuant leurs tests en conditions réelles.

À ce jour, 6 nouveaux auxiliaires ont intégré la phase de « Recherche et développement » dont le lancement est prévu en 2019-2020. Avec ALISA, ces nouvelles solutions seront testées et transmises aux producteurs. La bonne utilisation de l’éventail complet des solutions biologiques devrait permettre de réduire de manière significative l’utilisation des insecticides chimiques dans les cultures sous abri à la Réunion. Les producteurs de la coopérative VIVEA étudient déjà une logique visant une réduction de l’utilisation des intrants chimiques, associant lutte physique (nids résistant aux insectes, pièges chromatiques) et contrôle biologique. Ce dernier est déjà utilisé par tous les membres actifs dans la lutte contre la mouche blanche principalement (avec utilisation de deux parasitoïdes ; Encarsia Formosa et Eretmocerus Eremicus), l’objectif étant d’optimiser les rendements tout en limitant l’usage de produits phytosanitaires. Pour ALISA, une question de fond réside dans le lancement de l’insecte prédateur Nesidiocoris volucer. En 2018 plusieurs actions ont été menées : formation, expérimentations avec la nouvelle « Tuta absoluta » qui ont donné des résultats prometteurs. Les résultats seront communiqués à tous les producteurs de VIVEA lors des réunions et/ou formations thématiques. Puis, en même temps, ces résultats et expériences seront transférés via ARMEFLHOR (institut technique), ARIFEL (association interprofessionnelle) et la Chambre d’Agriculture. Les résultats concerneront principalement les producteurs sous abri et bénéficieront ainsi à tout le territoire de La Réunion.