Réuni à Paris du 29 avril au 4 mai derniers, l’Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), le GIEC de la biodiversité, a souligné l’importance et la rapidité de l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale. Parmi les déterminants de cette érosion, l’artificialisation des terres joue un rôle essentiel. L’étalement urbain et le grignotage progressif des sols par des constructions, des infrastructures routières ou des parkings sont en effet à l’origine de la destruction d’habitats naturels et de continuités écologiques permettant à la faune sauvage de circuler. C’est pourquoi le plan biodiversité présenté par le gouvernement le 4 juillet 2018 prévoit d’atteindre à terme l’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN).
C’est dans ce contexte que le ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et le ministre chargé de la Ville et du Logement ont demandé à France Stratégie d’éclairer cet enjeu.
Dans son rapport, publié le 23 juillet 2018, France Stratégie rappelle ce qu'est l'artificialisation des sols, quelles en sont les conséquences pour ensuite livrer des scénarii d'évolution de l'artificialisation des sols.
Le rapport conclut par une série de préconisations : mettre en œuvre les moyens les plus efficaces pour freiner l’artificialisation, ainsi que les dispositifs incitant au mieux à la renaturation. Ces propositions d’actions devront faire l’objet d’une large consultation des parties prenantes afin d’affiner le diagnostic posé et d’évaluer la recevabilité des recommandations. Il serait alors possible, d’ici à trois ans, de fixer un horizon précis pour l’atteinte de l'objectif du « zéro artificialisation nette ».
Découvrez ci-dessous le dossier de présentation et le rapport complet.