Du 2 au 4 juillet, le Réseau rural de Martinique organisait la première rencontre inter-DOM autour de la coopération LEADER. Les participants ont eu l'occasion de découvrir ou redécouvrir des outils méthodologiques, les fondamentaux de la coopération LEADER ainsi que ses intérêts. Des temps d'échanges thématiques entre GAL étaient également au programme.
Identifier des idées de coopération, trouver les bons partenaires, organiser les premiers contacts, formaliser puis animer le partenariat... Un projet de coopération LEADER est un parcours long de plusieurs mois et parfois compliqué à mettre en œuvre. Pour aider et encourager les acteurs du programme LEADER des départements d'outre-mer à entreprendre des projets de coopération, la Collectivité territoriale de Martinique et le Réseau rural de Martinique ont organisé du 2 au 4 juillet 2018 la première rencontre inter-DOM coopération LEADER. Animées par le cabinet d’études Eurêka 21, ces journées d'échanges et de formation ont réuni 35 participants des cinq départements d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Mayotte, La Réunion et Martinique.
La première journée a d'abord été l'occasion de livrer des outils méthodologiques avant de répondre aux questions de l'assemblée autour de la préparation et de la mise en œuvre d'un projet de coopération : y-a-t-il une base des projets de coopération ? Comment dépasser la barrière de la langue ? Comment répartir les dépenses entre les territoires partenaires ? Un exercice de mise en situation « Réussir sa première rencontre » a par ailleurs été organisé les 2 et 3 juillet. La deuxième journée a notamment été marquée par des échanges entre GAL autour de tables thématiques afin d’identifier des partenaires potentiels. Enfin, le mercredi 4 juillet s'est articulé autour de visites de projets financés par la programmation LEADER 2007-2013.
« Découvrir les bases de la coopération LEADER »
Assistante technique au bureau d'étude BRL Ingénierie pour la mise en œuvre du programme LEADER à la DAAF de Mayotte, Amélia Mulato livre les observations d'un département qui met en œuvre sa première programmation LEADER : « En tant que nouveau dans LEADER, c'était très enrichissant de découvrir tous les outils méthodologiques mobilisables ainsi que les fondamentaux de la coopération. Le rendez-vous a également permis aux animateurs et aux élus des GAL de Mayotte d'identifier des partenaires aux intérêts ou problématiques communs, c'est notamment le cas de la Guyane. Enfin, c'était intéressant pour moi de pouvoir échanger avec mes homologues sur la mise en œuvre de LEADER en général et de voir comment ils fonctionnent chez eux. Je trouve par exemple que le Fonds de garantie de La Réunion est un outil fabuleux. » |
« Convaincre les GAL de s'ouvrir aux projets de coopération »
Représentant le Secrétariat Général des Hauts, service référent Leader à La Réunion, Ghislaine Lebreton juge utile de rappeler aux GAL les plus-values de la coopération : « Pour innover, accéder à un marché de niche, accéder à plus de moyens (techniques, financiers, humains) ou, plus simplement, s'ouvrir aux autres et s'inspirer de leurs bonnes pratiques, la coopération est un outil aux nombreux bienfaits. Il faut que nous, coordinateurs et animateurs du programme, le rappelions aux GAL. C'est d'autant plus facile quand on a des exemples de coopération qui marchent à leur rapporter. Cependant, la difficulté est que l'on se heurte aujourd’hui à un programme complexe à mettre en œuvre et qui laisse peu de temps au développement de projets de coopération. »
Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation - Kogito