Les 25 et 26 juin derniers à Lisieux (Calvados), le sommet Agri Innovation a regroupé quelque 450 participants issus de divers pays européens. Retour sur les temps forts de cet événement, au cœur de la dynamique de transition agro-écologique et des apports du PEI Agri.
Mutations technique, organisationnelle et digitale ; approche transversale et partenariale au plus près du terrain ; valorisation des démarches locales… À l’issue des deux journées du sommet Agri Innovation, on peut affirmer que l’agro-écologie ne correspond plus seulement à une niche de pratiques agricoles alternatives, mais qu’une transformation profonde est en cours.
Ces deux journées ont été l’occasion d’échanges riches. Elles ont vu débattre acteurs institutionnels et privés, issus de générations différentes, autour des futures politiques pour l’innovation agricole et la forêt, en particulier sur la conciliation des enjeux environnementaux et économiques : financement de la transition agro-écologique, prise de risque des agriculteurs et maintien de leur revenu.
Philippe Mauguin, PDG de l’Inra, a présenté les recherches en cours s’agissant de cette transition, pour répondre par exemple aux enjeux de dégradation et de pollution des sols. Son mot d’ordre : « Le futur de l’agriculture ne sera pas intensif en intrants mais intensif en savoirs. » En parallèle, une seconde table ronde s’interrogeait sur la co-construction et l’appropriation des connaissances et innovations par les acteurs concernés, grâce à la mise en réseau ou à l’enseignement agricole.
Diversité des pratiques dans les régions européennes
Tout au long du sommet, quelque 120 projets européens soutenus par le PEI Agri ont été présentés au cours de trois sessions thématiques, dédiées respectivement :
Enfin, les participants ont été conviés à des visites de terrain dans des exploitations agricoles normandes (plantation de lin, élevage laitier, etc.) et dans une propriété forestière, afin de découvrir concrètement les bonnes pratiques et expérimentations menées dans la région. |
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Grand témoin : Christian Huygue, directeur scientifique Agriculture de l’Inra
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« En vingt-cinq ans, 75 % de la biodiversité européenne a été détruite. Depuis des décennies, l’activité économique se déroule au détriment de notre environnement. La reconstruction est possible, mais quels moyens se donne-t-on pour y parvenir ? Nous devons réapprendre à penser sur le long terme, à définir une autre vision du futur en changeant l’approche hexagonale, qui reste principalement axée sur les aspects économiques et techniques en laissant trop de côté le consommateur et le citoyen. » |
Réseau rural français - Kogito