Le 3 mai 3018 s'est déroulé à Bruxelles le second workshop social inclusion organisé par l'ENRD (European Network for Rural Development; le réseau rural européen), sur “Rendre les milieux ruraux plus attractifs pour les jeunes”.
Ce workshop visait à réfléchir à des recommandations pour améliorer les politiques publiques pour développer l'attractivité des milieux ruraux pour les jeunes. De plus, à l'aide des posters et des projets présentés, des facteurs de succès des différents projets ont été identifiés afin de favoriser le transfert des bonnes initiatives.
Après une rapide présentation du contexte, de l'objectif et du déroulement du workshop, la journée a débuté avec des présentations portant sur les situations de la jeunesse en milieu rural en Europe et sur le Rural Youth Project et son questionnaire sur les jeunes qui est en court jusqu’au 31 mai. Plusieurs résultats temporaires ont quand même été exposés. Le transport ressort comme une problématique très importante, ainsi que le réseau (66% des jeunes interrogés sont impactés par un signal faible ou inexistant).
Puis, une présentation de sept initiatives créées par des jeunes agricultures et entrepreneurs a été faite, principalement concentrées sur les thématiques de l'entrepreneuriat des jeunes, du lien urbain-rural, de la communication ou du numérique.
Suite à ces présentations, les personnes présentes ont été séparées en trois groupes de travail, afin de travailler sur les facteurs de succès des différentes projets et sur le transfert d'un pays à l'autre. Un groupe portait sur l'entrepreneuriat des jeunes en milieu rural, un autre sur la communication et le troisième sur les services aux jeunes. Chaque groupe a identifié différents éléments, dont l'importance du travail en réseau et du lien intergénérationnel. Améliorer l'image des milieux ruraux, les moyens de transports ou encore la connexion sont des problèmes qui sont ressortis. De plus, l'approche bottom-up est primordiale ainsi que la connaissance des projets qui fonctionnent d'où l'importance de la communication. Des initiatives ont par exemple été citées, comme faire du team building dans un milieu rural. Ensuite, une mise en commun des différents ateliers a été réalisée avant le repas du midi.
L’après-midi, une présentation des politiques publiques et des financements publiques liés à la jeunesse en milieu rural a permis un rappel clair. En effet, il existe diverses aides financières via des programmes pour les jeunes, dispersées dans les différents FESI (Fonds Européens Structurels et d'Investissement), qui ont été détaillées. De plus, Il existe une stratégie européenne pour la jeunesse, qui a différents objectifs pour la programmation actuelle. Cependant, les trois plus gros programmes de supports pour les jeunes sont l'aide à l'installation des jeunes agricultures du premier pilier de la PAC, l’initiative pour l'emploi des jeunes et le programme ERASMUS +.
Puis, la deuxième session de travail a pris place avec trois groupes différents : le programme LEADER, le programme d’échange des jeunes agriculteurs, et le soutien des jeunes des milieux ruraux via les outils et financements des politiques publiques. Pour le groupe sur LEADER, deux projets ont d’abord été présentés. Le premier est un projet de « camp de vacances » pour les jeunes réfugiés en Suède leur permettant d’apprendre les codes sociaux, la langue, les bonnes habitudes alimentaires et vestimentaires suédoises. Les « moniteurs » de ces camps sont des réfugiés également, plus âgés, qui sont des « Team Leader ». De plus, ce projet est en lien avec l’environnement : le camp se passe en milieu naturel, ils tentent de cuisiner des produits locaux, etc. Le deuxième projet a lieu en Belgique et est un réseau de villes, qui aide la mise en place d’initiatives faites par les jeunes et les guide dans leurs travaux.
Les débats des trois groupes étaient animés par les questions suivantes : quel est l’élément qui ajoute le plus de valeur-ajouté au projet ? Quels seraient les conseils que vous donneriez à vos collègues d’autres pays ? Comment assurer l’implication des jeunes ? Plusieurs idées forces sont ressorties, dont la confiance qu’il faut avoir dans les jeunes, la simplification des financements et des procédures, l'implication dans le contexte local et la communication autour du projet. De plus, les jeunes sont dynamiques et innovants, mais il faut savoir les aider et les guider afin que les projets réussissent au mieux.
Enfin, après un retour sur les différents ateliers, David Lamb a conclu la journée en remerciant les personnes présentes et en soulignant l'idée que « c'est les gens qui rendent les milieux ruraux attractifs », dont les jeunes.
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Réseau rural français