Ce 1er décembre a été l’occasion d’observer et comparer le fleurissement des actions menées dans le domaine de l’alimentation sur les territoires, aiguillonnées par le dispositif des projets alimentaires territoriaux (PAT), outil de mise en cohérence des actions collectives, au service du décloisonnement des politiques sectorielles de l’alimentation et du développement durable des territoires.
Preuve que le sujet des PAT rassemble largement et fédère au-delà des clivages politiques, une assistance nombreuse et diversifiée était réunie par le projet MCDR du RnPAT dans les locaux de l’IFOCAP ce vendredi 1er décembre : près de 60 participants parmi lesquels des élus de collectivités (communes, communautés de communes), des chargés de mission de chambres d’agriculture, de collectivités territoriales (régions, départements, métropoles, PNR), des chercheurs, des associations têtes de réseau de développement agricole et rural, ainsi que 4 représentants des réseaux ruraux régionaux de Grand Est, Pays de la Loire, Provence Alpes Côtes d’Azur et Rhône-Alpes (qui figure parmi les membres fondateurs du réseau). L’administration était également représentée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et le CGET.
Le pilote du Réseau, l’association Terres en Villes, effectue un point d’avancement du projet qui rassemble désormais plus de 50 acteurs adhérents, parmi les 4 collèges de la gouvernance du réseau : économie alimentaire, collectivités territoriales, recherche, et société civile.
Au cours des ateliers et tables rondes qui rythment la journée, les participants écoutent les présentations de ces démarches dont les collectivités s’emparent et dont la dynamique est toujours multifactorielle, mais toujours très liée à l’intérêt qu’y portent les élus eux-mêmes. Sont présentés, par exemple, le projet plus urbain de la Communauté d’Agglomération du Douaisis ou celui, plus rural, de la Communauté de communes Loire Layon Aubance. Ces présentations décrivent la trajectoire évolutive de ces démarches de co-construction. Souvent un outil ou un enjeu particulier sert de catalyseur des interactions entre acteurs, d’élément fédérateur de ces démarches qui, pour certaines, souhaitent s’inscrire dans la démarche PAT : ainsi le projet de la Communauté d’agglomération du Havre (CODAH), lauréat de l’appel à projets du Programme national pour l’alimentation, fédère un réseau d'acteurs autour de l'outil appelé "la toile alimentaire" qui rassemble les flux de produits sur le territoire.
Ces présentations permettent d’engager le débat avec l’assistance sur les points de vigilance des démarches :
En outre, plusieurs leviers et atouts sont cités : se servir des diagnostics existants et les poursuivre chemin faisant, se servir des informations détenues par les agences d’urbanisme pour éclairer le territoire sous des angles neufs, s’inscrire dans une démarche évolutive, l’importance de créer et animer un réseau…
Lors des états généraux de l'alimentation, les projets alimentaires territoriaux ont été réaffirmés comme moteur pour le développement des territoires. Ces projets, qui embrassent souvent plusieurs champs thématiques illustrés sur la marguerite ci-jointe, permettent de réunir les différents acteurs de la chaîne alimentaire (producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et consommateurs) pour développer une stratégie alimentaire partagée, répondant aux enjeux du territoire. A l'issue des ateliers, des mesures concrètes visant à encourager et à soutenir ces projets sont à l'étude.
Ainsi, en déclinaison d’une politique de l’alimentation nationale, la gouvernance alimentaire locale a de beaux jours devant elle pour mener des actions qui répondent au plus près des besoins des citoyens. Dans ce cadre, le RnPAT est un outil utile pour l’avenir des démarches, lieu d’échange privilégié entre acteurs.