Élue présidente de l'ANPP en décembre dernier, Josiane Corneloup détaille ses ambitions pour les Pays et partage son regard sur l'avenir des territoires à l'aune des Contrats de relance et de transition écologique (CRTE).
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Quelles sont les missions de l'Association Nationale des Pôles d’équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP) ? L'ANPP a une triple mission. La première consiste à représenter nos 270 territoires adhérents (Pays, PETR, GAL) auprès des pouvoirs publics – ministères, assemblées parlementaires de France et d'Europe, agences de l'État comme le Cerema ou l'ANCT – ainsi qu'auprès d'opérateurs privés partenaires tels qu'EDF, La Poste ou le Guide du routard. Notre seconde mission est l'animation de notre réseau de Pays. Elle se traduit au travers de nos six groupes de travail et de nos journées de rencontres, notamment notre congrès annuel : les États Généraux des Pôles territoriaux et des Pays, dont les prochains se dérouleront à Dijon les 2 et 3 décembre 2021. Enfin, nous avons une mission d'accompagnement et d'appui technique aux équipes locales. Dans ce cadre nous informons nos adhérents sur les appels à manifestation d'intérêt, nous produisons des notes de décryptage des lois et réalisons une demi-douzaine d'études par an. Cette année nous allons par exemple lancer un grand projet sur les opportunités du télétravail pour les territoires ruraux. En tant que membre du Réseau rural, nous sommes attachés à porter les enjeux identifiés dans l'Agenda rural.
Quelles ambitions portez-vous pour les Pôles territoriaux (PETR) et les Pays ? |
Aujourd'hui, dans ce contexte de crise, à quels défis les Pays font-ils face ?
Trois grands défis ont émergé depuis un an : un défi écologique, un défi économique et un défi social. Selon nous, la relance économique et la nécessité de relocaliser certains secteurs stratégiques comme l'alimentation sont stratégiques. Mais la relance économique ne doit pas se faire à tout prix. Pour répondre à la crise sociale, elle doit se faire dans une démarche citoyenne et participative, en concertation et avec la coopération de tous. Renforcer la participation des habitants permet de créer un sentiment d'appropriation, puis d'appartenance et de fierté. Enfin, la crise est aussi une opportunité pour penser le développement économique de façon plus responsable et accélérer la transition écologique.
Quel regard portez-vous sur les remplaçants des Contrats de ruralité : les Contrats de relance et de transition écologique (CRTE) ?
Le CRTE est un outil extrêmement intéressant sur lequel il faut miser et que nous devons nous approprier : la relance ne se fera que par les territoires. Porteur des Contrats de ruralité, les PETR ont réussi leur mise en œuvre, car ils avaient la connaissance de tous les réseaux d'acteurs, ce qui a fluidifié les échanges et permis de mettre en œuvre très rapidement une démarche projet et d'innover. Cette expérience, nous souhaitons la consolider avec les CRTE. Dans tous les cas, les Territoires de projet s'investiront pleinement dans ce dispositif : il faut qu'il soit à la hauteur des ambitions qu'on lui attribue.
Focus sur les CRTE
Annoncés par le gouvernement au mois de novembre 2020, les Contrats de relance et de transition écologique (CRTE) ont pour objectif de « participer activement à la réussite de France Relance, le plan de relance économique et écologique de la France » et « d’accélérer les dynamiques de transformations à l’œuvre dans tous les territoires dans les six prochaines années ». Les CRTE ont vocation à accompagner la création et/ou le renforcement de projets de territoire compatibles avec les besoins de cohésion et de transition écologique. L’ensemble des territoires de la métropole et des outre-mer se verront proposer la signature d’un CRTE d’ici fin juin 2021.
Plus d'infos sur le site de l'ANCT
Réseau rural français - Kogito
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