Le groupe de travail Smart Villages de l'ENRD s'est réuni pour la 7e fois à Bruxelles le 6 mars. L'occasion d'échanger sur les stratégies à adopter pour favoriser l'émergence et le développement des Smart Villages.
« Zones et communautés rurales qui tirent parti de leurs points forts et de leurs biens existants tout en misant sur de nouvelles possibilités et où les réseaux et services sont améliorés grâce aux technologies numériques de télécommunication, aux innovations et à une utilisation plus efficace des connaissances. » C'est ainsi que la Commission européenne définit les Smart Villages (Villages Intelligents). Engagée sur le sujet, elle a lancé en 2016 le « Plan d’action de l’UE pour les Smart Villages » comprenant 16 actions dont la création d'un groupe de travail au sein de l'ENRD (European Network for Rural Development). Ses organisations membres, représentant une vingtaine de pays, se sont réunies pour la 7e fois le 6 mars dernier à Bruxelles. Leur objectif principal : faire reconnaître des orientations clefs pour mobiliser un ensemble d'outils des politiques publiques en faveur de l'émergence et du développement des Smart Villages. Le groupe vise par ailleurs à faire connaître des initiatives européennes de Smart Villages et à apporter une définition « large et aboutie » du concept. Celui-ci couvre en effet une grande diversité de situations, d'enjeux et d'acteurs.
« La réunion a contribué à déterminer comment intégrer l'enjeu des Smart Villages dans les Fonds Européens Structurels et d'Investissement (FESI) et en particulier dans les programmes nationaux stratégiques de la future PAC » indique Patricia Andriot, autorité de gestion du Réseau rural Français. Il a notamment été souligné que les stratégies Smart Villages peuvent « se connecter » à la future PAC à travers ses différents objectifs comme le renouvellement des générations, la préservation des paysages et de la biodiversité, la gestion durable des ressources, l'accroissement de la compétitivité... Des exemples concrets menés dans quatre pays - Finlande, Suède, Autriche et Italie – ont permis d'illustrer la panoplie des instruments de politique européenne disponibles et les différentes manières de soutenir les initiatives et stratégies Smart Villages : LEADER, GO PEI, organisations parapluies... « Nous avons exploré les différentes pratiques, les enjeux et écueils clefs pour mobiliser du FEADER mais aussi d'autres fonds sur cette problématique. » Enfin, un atelier interactif a mis les participants dans un contexte national fictif. Dans ce cadre, ils devaient réaliser une analyse SWOT, identifier des priorités et des méthodes d'interventions ainsi que le fonds qu'ils mobiliseraient pour développer une stratégie Smart Villages. Les travaux ont notamment montré la difficulté de collecter des données au niveau le plus local, les villages. « Les discussions n'ont pas encore abouti à des conclusions ou des orientations définitives, notamment sur les stratégies à adopter. Elles ont néanmoins mis en avant que nous devions être proactifs, promouvoir les logiques de coopération ainsi que les innovations » conclut Patricia Andriot. La prochaine et dernière réunion du groupe de travail se tiendra le 6 juin en France, à Lormes (58).
Réseau rural français - Kogito